Opinions, Humeurs et Géopolitique

L‘est de la République démocratique du Congo (RDC) s’enflamme donc. Le monde assiste à ce spectacle de désolation, sans vraiment comprendre les causes d’un conflit qui confine à l’absurde. La communauté internationale dépêche ses médiateurs sur place, et discute de possibles résolutions qui sont autant de communiqués sans effet.

Comme pour se donner bonne conscience face à un drame considéré, au fond, comme secondaire… Un drame qui prolonge la tourmente que vit le Congo depuis 1998, et même depuis 1997, si l’on y inclut la «guerre de libération» de Laurent Désiré Kabila. Ces conflits conjugués et croisés auront causé, tout de même, plus de 3 millions de morts. Et cette sombre comptabilité se poursuit à mesure que le Congo s’effondre. La plus grande tragédie, en termes de victimes, que le monde ait connue depuis la dernière guerre dite mondiale en Europe.
La Monuc, force onusienne d’interposition et de maintien de la paix n’en peut mais. Sans moyens conséquents, et surtout sans cahier des charges adapté à la situation présente. Disons-le sans détour : l’affaire congolaise n’est plus du domaine des dossiers ordinaires sur lesquels ladite communauté internationale devrait se pencher entre la poire de la crise financière internationale et le fromage du bras de fer entre la Géorgie et la Russie. Naguère, les puissances occidentales s’étaient mobilisées pour résoudre radicalement la question du Kosovo. L’affaire congolaise est tout aussi alarmante. Entre les intérêts des uns et les calculs cyniques des autres, sans compter les faux-semblants diplomatiques, il y a non-assistance à peuple en danger. Un pays glisse dans l’abîme. Nul ne saura dire plus tard qu’il ne le savait pas. Il faut intervenir au Congo, au-delà des précautions diplomatiques. Massivement. Rétablir le droit par la force. Au nom de la communauté humaine.