Opinions, Humeurs et Géopolitique

Le blog de Francis Laloupo

Archives Mensuelles: mars 2009

Paradis fiscaux et bonne conscience

Mi février dernier, la banque suisse UBS, en sérieuse difficulté du fait de la crise financière, cède aux injonctions des autorités américaines, en levant le sacro-saint secret bancaire, et en fournissant des informations jusque là ultraconfidentielles sur 300 de ses clients américains soupçonnés de fraude fiscale.

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Immodestes médiateurs

Originalité, entre autres, de la crise politique qui secoue depuis trois mois l’île de Madagascar : l’extrême discrétion des médiateurs dépêchés sur place par ces estimables institutions que sont l’Union africaine, l’Union européenne, l’Onu, la Banque mondiale etc…

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Hortefeux l’Africain

Qu’est donc devenu Monsieur Brice Hortefeux, ex ministre français de l’Immigration, de l’Identité nationale et du développement solidaire ? Nommé le 15 janvier 2009 ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, il n’est à coup sûr, pas dépaysé par l’énoncé kilométrique de son nouveau département ministériel. Satisfait de « l’œuvre » accomplie dans ses précédentes fonctions, il professe désormais, avec une allégresse non dissimulée, les vertus de l’emploi et du bien-être social dans un pays confronté aux affres d’une crise économique et sociale qui révèle, comme rarement, la grande impuissance du pouvoir politique.

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Ambiance d’en France

Eric Besson, nouveau ministre français de l’Immigration, de l’Identité nationale et du développement solidaire, est un élément prometteur de la classe politique française. Outre son parcours singulier – son départ spectaculaire du parti socialiste auquel il appartenait, en pleine campagne électorale, pour rejoindre le camp adverse, celui de Nicolas Sarkozy -, il semble vouloir marquer de son empreinte son nouveau ministère où il succède à Brice Hortefeux qui s’y était illustré en instituant la politique des records d’expulsions d’immigrés.

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L’impossible Monsieur Andry Rajoelina

Un chef d’Etat sévèrement discrédité, une population qui lui rappelle qu’une élection ne saurait être un chèque en blanc prétexte à toutes les dérives ; une opposition qui se rappelle qu’il n’existe pas de petits profits en politique et décide d’instrumentaliser la colère populaire pour parvenir à ses fins. Jusque là, tout va bien, pourrait-on dire. Jusqu’au moment où survient le malaise.

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Anachronisme mahorais

Le 29 mars, les électeurs de Mayotte ont donc dit « oui » à 95,2% pour devenir le 101e département français, et le cinquième d’Outre-mer. Une aberration géopolitique pour cette île, historiquement et culturellement indissociable de l’ensemble des Comores. Mayotte, du fait d’un montage politique confus doublé d’une douteuse attraction des Mahorais pour les « avantages » attendus de la Métropole, choisit de s’écarter de sa réalité géographique, quitte à ébranler ses équilibres sociologiques et culturels.

A l’heure où l’on assiste à la multiplication de crises sociales et de revendications identitaires dans les autres départements français d’Outre- mer, n’est-il pas plus urgent de se pencher sur une refondation des relations de la Métropole avec les DOM-TOM ? Etait-il raisonnable de « charger la barque » en arrimant politiquement à la France un espace géographique qui, à terme, une fois épuisées les illusions d’un « modèle social » subventionné en dépit du bon sens, réexaminera, mécaniquement, sa réalité en fonction de son identité géographique et historique ? A cet égard, les manifestations dans l’île voisine Moroni contre ce référendum, de même que la défiance de l’Union africaine à l’égard de cette « intégration » de Mayotte dans l’ensemble français, constituent un présage infrangible. L’influence de la France, cette ambition ancienne, dépend-t-elle, encore de nos jours, de ces arrangements géopolitiques d’un autre âge ?

(30 mars 2009)