Opinions, Humeurs et Géopolitique

Le blog de Francis Laloupo

Archives Mensuelles: octobre 2011

L’évidence Hollande

François Hollande élu à 57% candidat de la gauche à la prochaine présidentielle de 2012. Ne boudons pas notre plaisir. L’issue de cette épreuve des primaires citoyennes est celle que nous avons souhaitée. Ces primaires initiées par le Parti socialiste français – premières primaires ouvertes de l’histoire de France – a déjà changé le climat politique dans ce pays. Cette contribution à la vie démocratique, abondamment commentée, rappelle et réinvente, au fond, les devoirs et responsabilités d’un parti d’opposition, dans une démocratie : devoir de pédagogie et responsabilité civique. Une opposition est d’autant plus forte qu’elle parvient, autant que le pouvoir sortant, à se référer à un bilan, le sien, propre… A cette condition – en ayant souscrit à des obligations essentielles dans la vie de la cité -, l’aspiration à l’alternance n’en est que plus légitime, et sa justification renforcée.

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Message de Ségolène Royal

Ségolène Royal soutient Hollande pour le 2e tour de la primaire, ce jour, 12 Octobre 2012


« J’apporte mon soutien à François Hollande pour trois raisons : il est arrivé en tête du premier tour et il est légitime d’amplifier cette avance, les solutions neuves que je défends seront prises en compte dans le programme du candidat : réforme bancaire, lutte contre les licenciements, moralisation de la vie politique avec le non-cumul des mandats et mutation écologique de l’économie.
La France va se trouver en mai 2012 à un moment décisif de son histoire. Nous n’avons pas le droit à gauche de manquer ce rendez-vous avec les Français qui nous attendent, efficaces et unis, à leur service. J’ai décidé de prendre mes responsabilités pour aider le plus efficacement possible à la victoire de la gauche ».

 

Une saison socialiste – Noblesse démocratique

Sans conteste, quoi qu’en pensent les esprits chagrins, la primaire socialiste en France constitue le plus grand événement politique de l’année dans ce pays. Mieux, c’est le premier grand bond en avant, depuis trois décennies, de la vie démocratique, dans ce morose Hexagone. Une contribution majeure au « pire des système à l’exception de tous les autres ». A telle enseigne que, avec une admirable lucidité, plusieurs ténors de la droite admettent -beaux joueurs- que l’UMP devra elle aussi, s’inscrire dans cette dynamique inespérée pour la vitalité d’une démocratie que l’on disait assoupie, voire suspecte. L’affaire a déjà débordé les frontières de la France, et les acteurs politiques sénégalais envisagent désormais d’introduire l’organisation de primaires dans la vie démocratique de leur pays.

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Une saison socialiste – Ségolène au plus haut des cieux

Dans l’émission « Le Grand débat » que je présente sur Africa n°1 (107.5 FM à Paris, et sur Internet aux quatre coins du monde), nous avons, comme il se doit, consacré une série d’émissions à cet événement. Les porte-parole et directeurs de campagne des différents candidats sont venus exposer leursarguments, expliciter et défendre les programmes.

De cette saison de campagne socialiste, nous retiendrons la prestation, à tout le moins originale, de Ségolène Royal, interviewée dans l’émission, le 8 octobre.

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Blague russe

Qui a dit que Poutine ne riait jamais ? C’est vrai qu’à observer cet ancien agent du KGB, on avait fini par comprendre qu’il fut amputé de la rate à sa naissance. Ou que, plus probablement, le rire, cette précieuse faculté qui distingue, dans la chaîne de l’évolution, l’homme de ses ancêtres primates, avait été malencontreusement ôté de son programme génétique. Vladimir Poutine a fait de cette infirmité originelle son mystère personnel, sa marque distinctive, son arme fatale pour parcourir le long sentier vers l’ultime sommet de la puissance et du pouvoir… Et s’y maintenir indéfiniment. Voulait-il devenir le dernier tsar de Russie ? Non, bien plus que cela : le maître du monde… Sans rire… Vladimir Poutine, actuellement Premier ministre, a donc décidé, sans autre forme de procès, de redevenir président de la Russie, à l’issue d’une prochaine mascarade électorale. Une fonction qu’il a déjà occupée de 2000 à 2008, avant d’y installer son dauphin, Dmitri Medvedev qui, en récompense et toute honte bue, acceptera, comme naguère, de (re)jouer le rôle de Premier ministre. C’était prévisible, dites-vous ? Faudrait-il donc s’habituer à tolérer l’intolérable, au prétexte qu’il était « prévisible » ?

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