Opinions, Humeurs et Géopolitique

Le blog de Francis Laloupo

Archives Mensuelles: mars 2024

Mali : Zone grise institutionnelle

[Publié en exclusivité sur LSI AFRICA le 30 Mars 2024 –  https://www.lsi-africa.com/fr/actualite-africaine/mali-zone-grise-institution-transition-edito.html ]

Alors que le terme de la transition militaire était fixé au 26 mars 2024, aucune annonce officielle n’a été faite pour expliquer le non-respect de cet engagement. Une situation inédite. Quel est l’agenda que la junte malienne entend désormais imposer au pays ?

La date du 26 mars 2024 devait marquer la fin de la transition post-putsch au Mali. Ce ne fut manifestement pas le cas. A tous ceux qui ont tenté de comprendre à quoi allait ressembler les jours d’après le 26 mars, la junte au pouvoir depuis la commission de deux putschs successifs – en août 2020 et mai 2021 – a répondu par un silence éloquent. Alors que des Maliens désemparés interpellent les autorités militaires sur l’état de la transition, une voix sans nom et sans visage leur répond : il n’y a plus de transition au numéro que vous avez demandé.

Lire la suite

Centrafrique : Lendemains de putsch constitutionnel 

[Publié en exclusivité sur LSI AFRICA le 24 Mars 2024 –  https://www.lsi-africa.com/fr/actualite-africaine/centrafrique-wagner-referendum-edito.html ]

Quel est le climat en République centrafricaine depuis les lendemains du référendum constitutionnel controversé de juillet 2023 ? Qu’est devenu le texte de la nouvelle Constitution ? Quel avenir pour le Centrafrique livré à la loi des mercenaires de Wagner ?

Le 30 juillet 2023, les Centrafricains étaient appelés à se prononcer sur une nouvelle Constitution. Nombre de Centrafricains et d’observateurs s’étaient alors interrogé sur le bien-fondé de cette initiative dans un pays confronté à mille autres urgences. L’opération émanait de l’exécutif qui avait décidé, quelques semaines plus tôt, de passer outre l’invalidation de la modification de la Loi fondamentale par la Cour constitutionnelle. Pour justifier cette manipulation opportuniste des institutions, le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra avait affirmé que « de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger une modification de la Constitution ». Seul à entendre ces « voix », il n’hésita pas davantage à déclarer, sans rire, que l’actuelle constitution « comporte des dispositions qui pourraient compromettre le développement économique, social, culturel et politique de notre pays ». Certains opposants n’avaient pas manqué de lui rétorquer que la Loi fondamentale issue du consensus du Forum de Bangui en 2016, n’empêchait en rien le pouvoir d’engager des programmes de développement…

Lire la suite